Le cyclone Belal à La Réunion moins “cataclysmique” que prévu… Les dernières infos

Le cyclone Belal à La Réunion moins “cataclysmique” que prévu… Les dernières infos

Un cyclone qui pourrait “marquer l’histoire de l’île” de la Réunion. Selon Météo-France, les rafales de vent attendues dans ce département français de l’océan Indien, ce lundi 15 janvier, pourraient être “dévastatrices”. Le cyclone tropical Belal a commencé à frapper lundi matin l’île, en alerte maximale et dont la population est confinée, des vents extrêmement violents et de premiers dégâts étant déjà constatés avant que l’œil ne touche l’île.

L’île repasse en alerte rouge

Peu après de 9h00 locales (6h00 à Paris), la violence du vent s’est considérablement accentuée dans le nord et l’ouest de l’île, touché par de violentes rafales et de fortes pluies. C’est justement par le nord-ouest de La Réunion que le cyclone doit frapper l’île.

Quelques heures auparavant, le préfet de la Réunion, Jérôme Filippini, avait déclenché, ce lundi à 6h00 heure locale (3h00 à Paris), l’alerte violette cyclonique, le plus haut niveau, synonyme de “danger imminent”. “Nous sommes vraiment entrés dans le dur depuis ce matin. L’œil du cyclone est arrivé sur La Réunion, le mur est venu taper le nord de l’île”, a affirmé sur BFMTV le préfet de La Réunion. Et de poursuivre : “Ce cyclone est devenu un peu imprévisible lorsqu’il est venu percuter nos reliefs.”

Vers 10h du matin, l’île est repassée en alerte rouge pour permettre aux secours d’intervenir, d’évaluer les dégâts du cyclone Belal, au parcours moins “cataclysmique” que prévu. Pour cause, le mur de l’oeil du cyclone a finalement dévié sa course vers le nord sans rentrer à l’intérieur des terres. Un infléchissement de trajectoire “probablement sous l’effet du relief marqué de l’île”, selon la préfecture.

Ce basculement, insiste le préfet, “ne change rien pour la population”, qui doit toujours rester confinée. “On voit le bout du tunnel […] si Belal a la gentillesse de ne pas nous réserver de surprises ce soir ou demain matin”, poursuit Jérôme Filippini.

Motif de relatif soulagement, “Belal ne devrait toutefois pas atteindre le stade de cyclone tropical intense”, selon les services de météorologie, qui comparent son impact à celui du cyclone Firinga en 1989. La Réunion n’a plus été frappée par un cyclone intense depuis dix ans et le passage de Bejisa dans les premiers jours de 2014.

Toutefois, les autorités s’attendent à des rafales de vent allant jusqu’à 250 km/h sur les hauteurs de l’île. Mais d’après la directrice interrégionale de Météo-France pour l’océan Indien, Céline Jauffret, le reste de l’île ne sera pas épargné : “On s’attend à un renforcement brutal” des vents “dans les prochaines heures” : déjà pointées à 140 km/h à Petite-France (ouest), les rafales pourraient atteindre, “au plus fort de l’événement, […] 200 km/h sur le littoral”, a-t-elle précisé.

Et attention aux signes trompeurs, a redit la météorologiste : “au passage de l’œil, il va y avoir des périodes d’accalmie. Elles sont temporaires et ne signifient pas que le cyclone est parti. Toute la journée, on va avoir des sautes brutales de vent”.

Un mort et des premiers dégâts

“Le décès d’une personne sans domicile fixe qui ne s’était pas mise à l’abri est à déplorer à Saint-Gilles” (ouest), a indiqué la préfecture dans un communiqué. Selon la gendarmerie locale, son corps a été retrouvé à proximité de la caserne. Par ailleurs, “ll y a quelques premiers dégâts”, a affirmé Jérôme Filippini.

Selon le préfet, 100 000 clients sur les 430 000 de l’île étaient privés d’électricité à 13h00 locales. Du côté de l’eau, des coupures préventives pour 37 000 personnes ont été décidées et 17% des abonnés à la téléphonie fixe étaient privés de service.

“Nous allons sans doute avoir besoin de renforts”, a insisté le préfet sur France Inter, précisant que des moyens de la Sécurité civile notamment devraient arriver “sur l’île dans les prochains jours, dès qu’il sera possible de poser un avion en sécurité sur l’aéroport”.

Risques de crues et de submersion

Selon Météo-France, des vagues de huit mètres en moyenne sont attendues, avec des vagues maximales de 12 à 15 mètres. L’ensemble du littoral a d’ailleurs été placé en vigilance rouge pour les vagues et le risque de submersion.

Les autorités sont aussi “préoccupées par l’ensemble des cours d’eau”, pour lesquels un pic de crue est attendu ce lundi en fin de matinée, selon le préfet.

“Soyez prudents, restez chez vous. L’État est mobilisé à vos côtés”, a écrit le président Emmanuel Macron dans un message posté sur X dimanche. Le Premier ministre, Gabriel Attal, a réagi sur le même réseau social : “Mes pensées vont aux habitants de La Réunion confrontés à un terrible cyclone. Merci à tous nos agents publics sur le pont pour protéger nos concitoyens.”

Les populations mises à l’abri

Six centres de vie ont été mis en place pour des patients nécessitant des équipements pour leurs soins, en plus des 142 centres d’hébergement déployés sur le territoire afin d’accueillir des personnes précaires ou habitant en bord de ravines ou cours d’eau, selon les autorités. Ces centres ont cependant peu été sollicités, pour le moment : quelque 600 personnes y ont été admises.

“Nous avons procédé jusqu’au dernier moment possible à des évacuations”, a souligné le préfet, précisant que “près de 100 personnes” avaient été mises à l’abri au cours d’ultimes opérations menées en fin de soirée et durant la nuit, avant le confinement strict.

L’aéroport international Roland-Garros, sur la commune de Sainte-Marie (au nord), a fermé ce dimanche 14 janvier dans l’après-midi, et tous les réseaux de transports en commun se sont arrêtés à en début de soirée.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *