L’incroyable engouement pour les céramiques des années 1950-1970

L’incroyable engouement pour les céramiques des années 1950-1970

Encensé par les magazines de décoration, le mobilier français des années 1950-1970 voit ses prix atteindre des sommets. Les céramiques de cette même époque enthousiasment tout autant et se vendent comme des petits pains. Or, si les pièces les plus prisées peuvent atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros, le plus souvent, les prix demeurent accessibles. Cela s’explique par l’abondance de la production et le nombre important de créateurs, dans le sillage de Picasso. C’est à Vallauris, en 1946, que l’artiste entame une collaboration avec l’atelier Madoura. Il y créera plus de 3 600 pièces. Ses vases exceptionnels dépassent les 100 000 / 150 000 euros mais on trouve des petits pichets pour 3 000 à 10 000 euros, et ses fameux vases chouettes ou hiboux se négocient entre 10 000 et 40 000 euros. Un autre grand artiste, Jean Lurçat, plus connu pour ses tapisseries dont sa célèbre série du Chant du Monde, a produit de belles céramiques aux couleurs vives que l’on peut acheter dans une gamme de prix de 1 500 à 10 000 euros.

D’autres artistes sont uniquement céramistes, à l’instar de Georges Jouve, le plus recherché d’entre eux. Il a réalisé des miroirs aux formes ondoyantes, des appliques sirènes, des vases aux formes féminines ou des cendriers patte d’ours. Les prix sont élevés : il faut compter de 3 000 à 4 000 euros pour de petites pièces (assiettes, plats) et de 15 000 à 20 000 euros pour des appliques ou des vases. Roger Capron est plus abordable, avec de grands vases vendus entre 3 000 et 9 000 euros alors que ses petites pièces aux damiers colorés (assiettes, plats, services à orangeade) ne dépassent pas 1 000 euros. Les créations de Pol Chambost sont également appréciées. Ses vases aux formes originales commencent à 1 000 euros et atteignent plusieurs milliers d’euros pour les modèles Corolle, les plus recherchés. Il faut également mentionner, dans la même gamme de prix, les vases aux formes de fruits ou de bouteilles de Jacques et Dani Ruelland.

Mais il existe de nombreux céramistes moins onéreux figurant dans l’ouvrage de référence La Céramique française des années 50 de Pierre Staudenmeyer. Citons notamment Jacques Blin, Alice Colonieu, Robert Deblander, Jean Derval, Denise Gatard, Mado Jolain, Alexandre Kostanda, Gilbert Portanier, Jacques Pouchain, Suzanne Ramier ou encore Gilbert Valentin… Pour ces artistes, de jolies créations se paient moins de 1 000 euros, et de superbes pièces entre 1 500 et 4 000 euros. En fréquentant régulièrement les salles de ventes, les brocantes et les puces, vous pourrez réaliser de belles acquisitions.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *