Les soldates de Poutine
Pierre Maufroy, La Salvetat-sur-Agout (Hérault)
D’ici deux ans – si les combats fratricides continuent avec la même intensité – la Russie aura perdu plus d’un million d’hommes, tués ou blessés. A ce moment, faute de combattants masculins disponibles, on peut imaginer que Poutine enrôlera alors davantage de femmes, lesquelles répondront probablement présent – plusieurs dizaines de milliers d’entre elles sont déjà engagées volontairement dans ce conflit. Leurs honorables grands-mères en firent de même en 1944, mais pour une cause beaucoup plus noble alors que le peuple russe était en position d’agressé. (“Poutine a le désir irrépressible d’une guerre sans limite“, L’Express du 14 mars.)
Femmes : les quotas ne suffisent pas
Dominique Calmels, Millau (Aveyron)
Non seulement “les quotas ne suffisent pas pour percer complètement le plafond de verre”, comme l’écrit Eric Chol, mais il est regrettable d’en être arrivé là pour permettre aux femmes d’accéder à des postes de direction. Pendant trop longtemps, les hommes ont cru que nous n’étions pas armées pour ça. Il faut que les mentalités masculines évoluent encore vers la parité, y compris dans le cadre de la vie familiale. Il faut aussi que les parents – et les mères en particulier – cessent de reproduire le schéma de la femme-enfant ou de la femme-objet, vivant uniquement à travers un homme. (“Femmes : les quotas ne suffisent pas”, L’Express du 7 mars.)
IVG et liberté de pensée
Gilles Blanc, Saint-Jeoire-Prieuré (Savoie)
Partisan de l’égalité homme-femme depuis longtemps, je vous propose un regard différent sur l’inscription de l’IVG dans la Constitution, souvent présentée comme une “victoire historique”. Or, sachant que cette liberté était déjà garantie par la loi, l’IVG n’était pas en danger en France. Le seul danger serait de la voir remise en cause par des catho-tradi (dont je ne suis pas). Il me semble donc que le vrai but de ceux qui ont fait voter cette inscription inutile est de supprimer la clause de conscience des médecins, autrement dit de supprimer la liberté de penser et de faire taire ceux qui n’adoptent pas la pensée unique. Il en est de même pour d’autres sujets, dans la foulée de la vogue wokiste à la mode aux Etats-Unis. Merci néanmoins à L’Express de représenter une précieuse source de réflexion, même en cas de désaccord. (“IVG : comment la Constitution est devenue un objet politique”, sur Lexpress.fr)
CNews et le pluralisme
Marion Ion, Paris
Contrairement à ce qu’affirme l’un de vos lecteurs, je pense qu’il faut imposer aux médias audiovisuels une certaine forme de pluralisme. A défaut, le risque est d’arriver à une situation à l’américaine, avec des chaînes ultra-politisées. Le risque est d’autant plus grand qu’il suffit à un milliardaire de déverser de grosses sommes d’argent pour acquérir des droits sportifs, capter ainsi un nombre important de téléspectateurs, avant de leur diffuser entre deux matches toute sorte de programme biaisé politiquement… (“Courrier des lecteurs“, L’Express du 7 mars.)
Orwell avait vu juste
Charles Kinski, Nantes (Loire-Atlantique)
“La guerre c’est la paix/La liberté c’est l’esclavage/L’ignorance c’est la force”… La novlangue orwellienne est le propre du totalitarisme absolu. Après Oublier Camus, d’Oliver Gloag, voici Se méfier de Kafka, autre chef-d’oeuvre de novlangue et d’ignorance crasse, cette fois-ci signé Geoffroy de Lagasnerie. Ces attaques ineptes et nauséeuses contre de grands auteurs sont extrêmement significatives, au même titre que les barbouillages de tableaux et la censure xénophobe d’artistes russes caractérisant le monde occidental wokisé. Une preuve supplémentaire du retour des heures sombres. La culture est toujours l’une des cibles prioritaires du fascisme. (“Geoffroy de Lagasnerie : “Le modèle hégémonique, c’est toujours le couple qui doit avoir des enfants””, sur Lexpress.fr)
