Paris 2024 : comment le système de santé se prépare aux différents scénarios de crise

Paris 2024 : comment le système de santé se prépare aux différents scénarios de crise

Les athlètes se préparent aux Jeux de Paris, et le système hospitalier aussi. “Le système de santé est prêt à accueillir les Jeux olympiques”, assure le ministre délégué à la Santé Frédéric Valletoux dans un entretien ce dimanche 8 avril au Parisien, assurant que “tous les scénarios” de crise sont envisagés. “Les personnels soignants ont à cœur de répondre présent pendant cette période, comme ils le font toujours”, a dit le ministre alors que les hôpitaux et cliniques privées ont annoncé “une grève totale” à compter du 3 juin.

Des hôpitaux de référence pour les JO

Alors que l’activité hospitalière est généralement soutenue pendant la période estivale en région parisienne, le ministre a assuré que la hausse de fréquentation attendue serait “modeste” (environ 150 passages en plus par jour). Soit 5 % au total, de passages aux urgences en plus. “Tout le monde est sur le pont”, “les organisations sont prêtes, les plannings ont été faits”, a-t-il indiqué.

En outre, une quinzaine d’hôpitaux parisiens et de banlieue seront fléchés comme “hôpitaux de référence”. Parmi lesquels Bichat, Georges Pompidou, ou encore Avicenne à Bobigny et Foch à Suresne. “Une polyclinique dédiée aux athlètes est en train d’être aménagée au sein du village olympique, avec tous les équipements et les personnels nécessaires”, détaille-t-il. Au total, Paris attend 10 000 athlètes olympiques, 4 350 paralympiques, et 26 000 journalistes accrédités, sans compter les 15 millions de visiteurs. Le ministre doit encore se réunir avec la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, le 24 avril prochain pour “faire le point”, mais dit-il “je constate que le système de santé est prêt à accueillir les Jeux”.

400 urgentistes bénévoles recrutés

Pour tenter d’éviter un engorgement des services d’urgences des hôpitaux parisiens, le ministre délégué a souligné le recrutement de 400 médecins urgentistes bénévoles par le comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques. Ils seront directement implantés sur les sites des compétitions pour prendre en charge des malaises de spectateurs, des blessures… Pour le reste, “l’Agence régionale de santé (ARS) a fait un gros travail avec les médecins de ville, les maisons de santé, les offres de soins libérales et les pharmacies pour s’organiser et mesurer qui prévoit d’être là pendant les JO”, a-t-il expliqué, ajoutant que les réquisitions ne sont pas au programme et prônant plutôt des “incitations à rester ouverts pendant cette période”. Les médecins exerçant à l’hôpital, étant employés de l’Etat, toucheront une prime s’ils décident de rester pour grossir les rangs des effectifs pendant les jeux. Ce qui n’est pas le cas des médecins libéraux.

Frédéric Valletoux a par ailleurs assuré que “tous les scénarios sont envisagés” : vague de chaleur, intoxication alimentaire, risque cyber, grands rassemblements, mouvements de foule, attaque terroriste… “On a désormais une culture de la gestion de crise”, a-t-il affirmé, expliquant par là même que “tous les risques infectieux sont pris en compte”. “Le tissu hospitalier permettra de faire face à une éventuelle épidémie”, selon lui. Même si “le risque zéro n’existe pas”, reconnaît-il.

L’exécutif n’exclut pas non plus les cyberattaques, alors que des dizaines d’hôpitaux en France ont été ciblés ces dernières années. “Le scénario catastrophe serait d’avoir des moyens informatiques qui nous lâchent complètement dans un hôpital mais, très sincèrement, les JOP nous ont permis d’élever le niveau de sécurité de nos établissements hospitaliers”, a exposé le ministre. 60 millions d’euros doivent encore être investis en 2024 pour sécuriser davantage les établissements de santé.

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