Placements : et si vous investissiez… dans la peinture belge ?

Placements : et si vous investissiez… dans la peinture belge ?

Avec un zeste de chauvinisme, nous estimons que seuls nos artistes du XIXe et du XXe siècle méritent l’attention. Tout juste reconnaissons-nous aux Américains un leadership en matière d’art contemporain. C’est dommage car nous passons à côté de pays voisins comme la Belgique. Ainsi, un Français à qui l’on demandera de citer des créateurs belges donnera tout au plus le nom de Philippe Geluck et de son chat, ou de René Magritte et ses tableaux surréalistes.

Une multitude de styles

Pourtant, la Belgique a connu dès la deuxième moitié du XIXe siècle une effervescence artistique comparable à celle de la France. Les écoles et les styles se sont multipliés. Emergent ainsi un mouvement symboliste avec Emile Fabry, Jean Delville, Fernand Khnopff, Léon Spilliaert et un courant impressionniste et pointilliste, appelé luminisme, qui séduit Théo van Rysselberghe, Georges Lemmen, Anna de Weert, Emile Claus ou Evariste Carpentier.

Une école, installée dans la commune de Laethem-Saint-Martin, réunit dès la fin du XIXe siècle plusieurs groupes d’artistes aux inspirations diverses. On peut citer Gustave van de Woestyne, Valerius de Saedeleer, Gustave de Smet, Constant Permeke, Hubert Malfait et Albert Servaes. Certaines personnalités, comme Anto Carte, Rik Wouters – surnommé le fauviste brabançon – ou James Ensor ne se rattachent, elles, à aucune école. Puis vint le surréalisme avec René Magritte, Paul Delvaux, Pol Bury ou Suzanne van Damme. Enfin, pour la période moderne et contemporaine, citons Pierre Alechinsky, Jean-Michel Folon, Jan Fabre et Wim Delvoye.

A partir de 3 000 euros le dessin

Intéressé par la découverte de ces artistes, l’acheteur potentiel ne doit pas se laisser impressionner par les 11,2 millions d’euros payés pour La Valse hésitation de Magritte en octobre dernier lors de la vente organisée par Sotheby’s France. Car, à l’exception de ce peintre, et dans une moindre mesure de Paul Delvaux, les artistes belges sont moins chers que leurs homologues français. On peut acquérir de beaux dessins à partir de 3 000 euros et des toiles dès 20 000 à 30 000 euros, les plus exceptionnelles pouvant cependant allègrement dépasser la centaine de milliers d’euros. Pour les découvrir, la meilleure solution consiste à se rendre à la Brafa qui se tient dans la capitale belge du 28 janvier au 4 février (brafa.art/fr). Elle célèbre cette année les 100 ans du surréalisme et accueille la fondation Paul Delvaux. De nombreuses galeries y seront présentes, proposant un vaste panel d’artistes locaux, à tous les prix.

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