Placements : Matis, un nouvel intermédiaire pour investir dans l’art

Placements : Matis, un nouvel intermédiaire pour investir dans l’art

Vous êtes en quête de stratégies d’investissement performantes pour diversifier votre patrimoine et obtenir de la décorrélation par rapport aux produits traditionnels ? Le marché de l’art est une réponse toute trouvée. Mais, pour beaucoup d’épargnants, c’est un placement “passion” qui paraît hors de portée car trop cher et réservé aux connaisseurs. La toute jeune société Matis, lancée en septembre dernier, apporte une solution.

Se présentant comme “la première plateforme privée d’investissement dans des œuvres d’art”, elle propose à une communauté d’investisseurs privés de se regrouper pour acquérir des pièces de grands artistes, comme Picasso ou Warhol, celles qui se revendent le mieux. L’objectif de Matis : profiter d’opportunités pour acheter à bon prix et ainsi s’assurer une plus-value à la revente, en limitant le risque. “Notre cœur de cible, ce sont des œuvres incontestables, émanant d’artistes cotés, avec une production importante, d’une valeur moyenne de 2,5 à 3 millions d’euros”, précise Arnaud Dubois, son cofondateur avec François Carbone (ex-Anaxago). Autrement dit, celles qui sont peu susceptibles de voir leur cote baisser, même si le placement n’offre aucune garantie aux porteurs.

Obligation convertible

La start-up travaille avec des conseillers en gestion de patrimoine ou bien des acteurs en ligne comme Ramify ou Finary. L’investisseur est prévenu lorsqu’une œuvre est proposée à la vente. Il peut alors participer, avec un montant minimal de 20 000 euros. Ne comptez pas accrocher votre acquisition au mur de votre salon, puisque vous êtes en réalité détenteur d’un titre financier – il s’agit d’une obligation convertible -, qui vous donne droit, lors de la revente, à une quote-part de la plus-value correspondant à votre ticket d’entrée. Le délai variera selon les opérations. “J’ai réalisé jusqu’à présent 650 transactions pour une clientèle fortunée, et 88 % de ces œuvres se sont vendues dans les vingt-quatre mois”, rapporte Arnaud Dubois.

Matis s’occupe de la transaction et de toute la logistique afférente, moyennant des frais d’entrée de 10 %. La société prélève également une partie de la plus-value (20 %). Elle vise une rentabilité de l’investissement comprise entre 10 et 20 %. “Il faut un minimum de patrimoine financier pour se lancer dans ce type de stratégie, relate Olivier Herbout, cofondateur de la plateforme Ramify. Nous recommandons de diversifier les mises sur de trois à cinq œuvres.” D’un point de vue fiscal, les gains sont soumis à la flat tax, ou prélèvement forfaitaire unique, de 30 %.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *