Pablo Picasso est sans conteste l’artiste le plus génial et le plus inventif du XXe siècle, à la production foisonnante et protéiforme. Conséquence logique de cette position, les riches collectionneurs s’arrachent ses œuvres et les prix s’envolent. Deux exemples le démontrent. Le 8 novembre dernier, Sotheby’s proposait à la vente Femme à la montre, un tableau de 1932 représentant sa muse Marie-Thérèse Walter. Il n’a eu aucun mal à trouver preneur pour 139,3 millions de dollars. En 2015, le tableau le plus cher de l’artiste, Femmes à Alger, s’était vendu, lui, 179,4 millions de dollars.
Ce sont des prix records, pour des tableaux d’exception. Mais des œuvres plus communes du maître se vendent aisément 4 à 10 millions d’euros. Autant dire que sans fortune, vous ne posséderez jamais un tableau de Picasso. Rien n’est perdu pour autant car vous pouvez acheter l’une de ses estampes.
Sur les 50 000 œuvres – tableaux, dessins, sculptures, céramiques… – qu’il a produites, on dénombre environ 30 000 gravures et lithographies originales. On les trouve régulièrement dans les ventes aux enchères et les galeries d’art moderne. Les prix varient entre 4 000 euros et plus de 100 000 euros, les estampes les plus chères, connues sous le nom de “Suite Vollard”, étant constituées d’une centaine d’épreuves réalisées pour le marchand d’art Ambroise Vollard. Quel que soit leur tarif d’achat, ces estampes suivent la courbe constamment ascendante des tableaux de Picasso. C’est donc un excellent placement-plaisir qui se valorisera au fil du temps.
