Procès de Donald Trump : la nouvelle menace “d’incarcération” qui plane sur l’ex-président

Procès de Donald Trump : la nouvelle menace “d’incarcération” qui plane sur l’ex-président

Une pression judiciaire qui s’intensifie pour Donald Trump… en raison de sa violence verbale. Le juge qui préside les débats au procès pénal “Stormy Daniels” de Donald Trump à New York a de nouveau menacé ce lundi 6 mai l’ex-président américain d'”incarcération”. La cause ? Avoir de nouveau violé son interdiction d’attaquer verbalement les témoins ainsi que les jurés.

Le juge Juan Merchan lui a ainsi infligé une nouvelle amende de 1 000 dollars “pour avoir violé son ordre en faisant des commentaires publics sur le jury et la façon dont il a été sélectionné”, selon sa décision écrite, et l’a averti que de futures infractions seraient “passibles d’incarcération”. La semaine dernière, le juge l’avait déjà condamné à 9 000 dollars d’amende, soit 1 000 dollars par infraction, pour s’en être pris publiquement aux témoins et jurés en marge de son procès, et menacé de l’envoyer en prison en cas de récidive.

Les jurés ? “Des militants progressistes infiltrés”

Depuis le début de ce procès inédit pour un ex-président américain, le 15 avril dernier, les procureurs avaient demandé que Donald Trump soit sanctionné pour ses violations répétées de l’interdiction de s’en prendre aux témoins clés du dossier, notamment publiées sur son réseau social “Truth Social” ou son site de campagne. Parmi les cibles de l’ex-président américain, on retrouve notamment son ancien avocat Michael Cohen, désormais ennemi juré et qualifié de “menteur en série” ou des jurés, dont il sous-entend qu’ils ne sont pas impartiaux et “démocrates à 95 %”. Donald Trump a notamment repris à son compte les propos de Jesse Watters, un animateur en vue de la chaîne préférée des conservateurs Fox News, assurant sans preuve qu'”ils sont en train de choisir des militants progressistes infiltrés qui mentent au juge pour faire partie du jury”. Le lendemain de cette publication, une jurée avait jeté l’éponge, disant craindre d’être reconnue.

Le candidat républicain à l’élection de novembre face au président démocrate sortant risque une condamnation et, en théorie, jusqu’à une peine de prison dans cette affaire, l’une des quatre procédures pénales dans lesquelles il est inculpé. Il est poursuivi pour 34 falsifications de documents comptables qui auraient servi à dissimuler le paiement de 130 000 dollars à l’ancienne star de films X Stormy Daniels dans la dernière ligne droite du scrutin présidentiel de 2016, qu’il a remporté sur le fil face à Hillary Clinton.

Cette somme avait servi à acheter son silence sur une fugace relation sexuelle qu’elle affirmait avoir eue avec le magnat de l’immobilier en 2006, alors qu’il était déjà marié avec son actuelle épouse, Melania. Une relation que Donald Trump dément.

Trump compare l’administration Biden à la Gestapo

Donald Trump enchaîne les propos polémiques depuis le début de son procès. Non seulement contre les parties prenantes de la procédure judiciaire, mais aussi contre Joe Biden, qu’il accuse d’instrumentaliser la justice afin de l’empêcher de mener sa campagne pour la présidence américaine.

Ainsi, les médias américains ont rapporté ce week-end que l’ex-président républicain avait comparé l’administration Biden à la Gestapo, la police politique de l’Allemagne nazie. Devant un parterre de cadres et de donateurs républicains, leur candidat à l’élection de novembre a ainsi accusé samedi les démocrates de “diriger une administration de Gestapo”, et a de nouveau vilipendé les procureurs qui instruisent les dossiers contre lui, selon les propos cités par les médias.

Des propos immédiatement dénoncés par la Maison Blanche et l’équipe de campagne de Joe Biden. “A l’inverse de faire écho à la rhétorique consternante des fascistes, de déjeuner avec des néo-nazis et d’alimenter des théories conspirationnistes démystifiées qui ont coûté la vie à de braves officiers de police, le président Biden rassemble le peuple américain autour de nos valeurs démocratiques communes et de l’Etat de droit”, a déclaré Andrew Bates, porte-parole de la Maison-Blanche. Le climat de la campagne présidentielle américaine, qui doit aboutir le 5 novembre prochain, ne devrait encore une fois pas être particulièrement serein et apaisé.

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