Ukraine : les députés approuvent largement l’accord de sécurité entre Kiev et Paris

Ukraine : les députés approuvent largement l’accord de sécurité entre Kiev et Paris

C’est un vote sans valeur contraignante, mais qui pointe les divergences politiques à l’Assemblée nationale. Les députés ont approuvé, ce mardi 12 mars, l’accord de sécurité signé en février entre la France et l’Ukraine. Un large soutien malgré l’abstention du RN et l’opposition de LFI et des communistes.

Après de longs débats, 372 députés ont voté pour et 99 contre, a annoncé dans la soirée la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet à l’issue du scrutin.

🔴🏛️ Ukraine : l’Assemblée nationale approuve la déclaration du gouvernement sur l’accord de sécurité franco-ukrainien et sur le soutien à l’Ukraine.
➡️ Résultat du vote :
– Pour : 372 voix
– Contre : 99 voix #DirectAN pic.twitter.com/fYjDNdMGbQ

— LCP (@LCP) March 12, 2024

“Nous n’excluons par principe aucune option” face à la Russie

Un peu plus tôt dans la journée, le Premier ministre Gabriel Attal a été le premier à s’exprimer à la tribune pour présenter dans les détails aux députés l’accord de sécurité avec Kiev. “Nous sommes à un moment de bascule” du conflit entre Moscou et Kiev, a estimé Gabriel Attal, saluant au passage la “résistance du peuple ukrainien (qui) a été et reste exceptionnelle”.

Le chef du gouvernement a poursuivi en affirmant que “le message du président de la République a été très clair : nous n’abandonnerons pas l’Ukraine et nous n’excluons par principe aucune option. Nous nous inscrivons dans un cadre réfléchi pour réaffirmer notre soutien à l’Ukraine, mais sans faire la guerre à la Russie et en refusant toute logique d’escalade”.

“Le soutien à l’Ukraine, c’est reconnaître qu’elle se bat tous les jours pour nos valeurs et qu’elle fait partie de la famille européenne” car “cette guerre s’inscrit dans la durée. Une guerre de position se joue désormais et pour la Russie, le temps est désormais un allié. Elle compte sur la lassitude des alliés de l’Ukraine”, a assuré le chef du gouvernement, qui a également affirmé qu’une victoire de la Russie en Ukraine aurait des “risques concrets, tangibles” sur “la vie quotidienne des Français” et “serait un cataclysme pour (leur) pouvoir d’achat”.

“Soit on est pro-Macron, soit on est accusé d’être pro-Poutine”

Lors de sa prise de parole à la tribune de l’Assemblée nationale, Marine Le Pen a répliqué sèchement à Gabriel Attal. “Soit on est pro-Macron, soit on est accusé d’être pro-Poutine”, a-t-elle lancé, alors que la majorité a nettement accentué ses attaques sur le Rassemblement national à l’approche des élections européennes. “Vous avez […] détourné, exploité et instrumentalisé une crise internationale majeure pour la mettre au service d’un agenda électoraliste de court terme”, a encore déploré la présidente du groupe RN.

Du côté des autres groupes politiques, le représentant de La France insoumise Arnaud Le Gall a dénoncé un “simulacre” de débat, qui “n’engage le gouvernement à rien” et qui “n’est pas à la hauteur de la situation”, alors que LFI votera contre l’accord. “Vous nous demandez de signer un chèque en blanc après les déclarations va-t-en guerre irresponsable du chef de l’Etat, chef des armées ? Nous ne pouvons l’accepter”, a-t-il déclaré.

Le chef de file des députés PS Boris Vallaud a quant à lui assuré que les élus socialistes “disent à nouveau leur soutien à l’Ukraine, à la démocratie ukrainienne, au respect du droit international, à la paix” en votant en faveur de cet accord. Tout en assurant “ne signer aucun chèque en blanc” et réclamant du gouvernement une consultation plus régulière du Parlement sur ces questions

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