Ventes de livres : un palmarès qui donne le tournis

Ventes de livres : un palmarès qui donne le tournis

Il en faut pour tous les goûts, on l’aura compris. Que ce soit en fiction ou en essai, il est peu de dire que le lectorat fait un grand écart entre des genres très différents. Si je vous annonce qu’Anita Rigins a commencé à publier sur Whattpad, qu’elle a 29 500 followers sur Instagram et de nombreuses fans sur TikTok, vous allez dire que je bégaie. Mais c’est comme ça (il suffit de vous reporter sur les informations données lors des arrivées dans ce palmarès de Sarah Rivens, Morgane Moncomble, Laura Swan, Alice Desmerveilles). Sorti le 25 janvier, Beautiful Sinner, sa “romance sombre”, est, selon son éditeur, Addictives, “une plongée au cœur des ténèbres, aux côtés d’un homme à l’âme tachée de sang”. Une romance qui se propulse donc à la 10e place trois jours à peine après sa publication. Et c’est ainsi que six romances intègrent ce palmarès du 22 au 28 janvier.

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Ce qui signifie aussi que les auteurs plus “classiques” sont encore majoritaires. On citera à cette occasion Sylvain Tesson (sur la première marche du podium), David Foenkinos, Jean-Baptiste Andrea, Michel Bussi, Romain Puertolas, Cécile Coulon, Philippe Besson, Lisa Gardner… A noter, la présence de deux inconnues : Julia Malye et Marion Fayolle. La première est l’auteure de La Louisiane (Stock), un roman qui a la particularité d’avoir été écrit en anglais avant d’être traduit par son auteure elle-même. Son histoire, située en 1720, traitant d’un fait divers réel – une centaine de femmes “volontaires” de la Salpêtrière ont été envoyées en Louisiane afin d’y épouser les colons français – fait mouche. Quant à la seconde, Marion Fayolle, elle publie là son premier roman, Du même bois, chez Gallimard. Cette dessinatrice de presse et autrice de romans graphiques, née en 1988 et élevée en Ardèche, plonge son lecteur, avec une délicatesse louée par la presse, dans un univers très d’actualité : celui d’une ferme près de la Loire, avec ses travailleurs de la terre et ses éleveurs de bêtes.

Du côté des essais, on trouve, comme pour les fictions, des appétits fort dissemblables avec d’une part, les adeptes du “mieux vivre” (pour le dire vite) et d’autre part, les candidats à la compréhension du monde et de l’Histoire. Dans le premier groupe (très fourni cette semaine), on rangera, notamment, les ouvrages de Frédéric Saldmann, Stéphane Allix, Fabrice Midal, David Goggins, et dans le second, on citera, entre autres, ceux d’Alain Finkielkraut, Julian Jackson (Le Procès Pétain. Vichy face à ses juges), Jean-Baptiste Fressoz et Patrice Duhamel (Le Chat et le renard. Présidents et Premiers ministres : deux ou trois choses que je sais d’eux…). Pas sûr que les acheteurs du premier groupe se ruent sur les ouvrages du second. Et inversement…

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