Allergies alimentaires : l’espoir vient d’un médicament contre l’asthme

Allergies alimentaires : l’espoir vient d’un médicament contre l’asthme

Avez-vous déjà entendu parler du Xolair ? Ce médicament utilisé depuis 2003 comme traitement contre l’asthme a montré son efficacité dans la prévention des réactions allergiques alimentaires. C’est ce que révèle une étude réalisée sur 177 enfants âgées de 1 à 17 ans, financée par le ministère américain de la Santé et publiée dimanche 25 février dans le New England Journal of Medicine.

Les patients ayant reçu des injections régulières sur seize semaines d’omalizumab – le nom scientifique du Xolair – montrent en effet une meilleure tolérance aux produits alimentaires comme les cacahuètes, noix, œufs, lait et blé, explique la revue médicale américaine. Au total, ils sont 67 % à avoir toléré une dose de 600 milligrammes de cacahuètes, contre seulement 7 % pour ceux ayant reçu le placebo.

La FDA donne son feu vert

Cette étude montre ainsi qu’un tel traitement “peut faire baisser de manière importante l’apparition de réactions allergiques sur plusieurs aliments en cas d’exposition accidentelle”, se réjouit Robert A. Wood, principal auteur de l’étude, dans un communiqué diffusé par Roche. Le géant pharmaceutique suisse possède le laboratoire californien Genentech et codistribue avec Novartis le Xolair aux Etats-Unis.

Face aux résultats concluants de l’étude, la FDA a donné son feu vert le 16 février dernier pour l’usage du Xolair dans le cadre d’un traitement contre les allergies alimentaires chez l’adulte et l’enfant de plus de 1 an. “Les allergies alimentaires sont un sujet croissant de préoccupation pour la sécurité alimentaire et la santé publique” aux Etats-Unis, peut-on lire sur le site Internet des Centres de contrôles et de prévention et des maladies (CDC).

Un traitement préventif

Et pour cause, celles-ci concernent près de 2 % des adultes et “entre 4 et 8 %” des enfants outre-Altantique. C’est moins qu’en France, où environ 3 % de la population serait touchée par au moins une allergie alimentaire, selon le ministère de la Santé.

Reste qu’aux Etats-Unis les allergies alimentaires sont à l’origine de quelque 30 000 entrées aux urgences et causent près de 150 morts chaque année, d’après les chiffres des autorités sanitaires. Raison pour laquelle le gendarme américain du médicament reste prudent.

Car, bien qu’encourageants, ces résultats ne doivent pas laisser penser que les bénéficiaires pourraient reprendre la consommation des allergènes auxquels ils sont sensibles. Et de rappeler l’objectif n° 1 de l’opération : réduire la réaction allergique en cas d’ingestion accidentelle.

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