Assurance-vie : trouvez les meilleurs contrats selon vos objectifs

Assurance-vie : trouvez les meilleurs contrats selon vos objectifs

Avec la hausse des taux d’intérêt, des rendements solides en 2023, et un début d’année 2024 très prometteur, le ciel s’éclaircit pour les épargnants. Outil flexible doté d’une fiscalité préférentielle, l’assurance-vie redevient attractive et le plus sûr des investissements bancaires. Toutefois, dans un contexte d’inflation, la diversification reste la plus sage des voies. Identifier ses besoins, cerner les différents produits disponibles, négocier son contrat, passer par une société de gestion, surveiller les frais, générer de la performance à long terme : L’Express vous guide.

L’assurance-vie apparaît comme un couteau suisse permettant de couvrir de multiples besoins ou projets. Ce n’est pas une raison pour se contenter du premier contrat venu, bien au contraire. Au-delà des critères standards d’analyse, il vaut mieux jauger l’offre en fonction de vos besoins. En effet, selon vos attentes, vous n’opterez pas pour la même enveloppe. Si vous êtes néophyte et souhaitez sécuriser le capital d’un héritage, inutile, voire imprudent, de vous embarquer dans un produit trop complexe. Si vous voulez constituer un pécule pour votre jeune enfant, il sera particulièrement dommageable d’ouvrir une enveloppe peu évolutive car celle-ci sera conservée des années durant. Pour éviter ces erreurs d’aiguillage, il convient de bien identifier votre but patrimonial préalablement à toute décision d’investissement. Voici cinq objectifs parmi les plus courants et notre sélection pour les atteindre.

Objectif 1 : Constituer une cagnotte

Accumuler est l’acte d’épargne par excellence. Plus tard, ce capital servira à un achat immobilier, à financer les études des enfants, à compléter votre retraite, etc. Pour construire ce pécule, économiser de manière régulière reste la meilleure méthode à suivre, ce que permet l’assurance-vie avec la mise en place de versements programmés – mensuels ou trimestriels -, souvent par virement depuis son compte bancaire. Cette option demeure très souple : vous aurez la liberté de les arrêter/reprendre/modifier leur montant à tout moment en fonction de vos possibilités. Il reste bien sûr possible d’abonder son contrat d’un montant plus élevé de façon ponctuelle, à l’occasion d’une prime, d’une donation ou autre.

Attention, sur le marché, les seuils de versement minimaux sont variables, de quelques dizaines à plusieurs centaines ou milliers d’euros. D’où l’importance de sélectionner un dispositif en adéquation avec votre capacité d’épargne. Côté gestion, il semble opportun de panacher votre épargne entre le fonds en euros et des fonds actions ou diversifiés, dont le prix d’achat sera lissé dans le temps grâce à vos versements programmés. Un cocktail à réaliser selon votre horizon de placement, a priori assez long. Pour ce faire, privilégiez les enveloppes simples aux frais contenus.

Objectif 2 : Sécuriser un capital

Pour les accrocs au sans-risque, un seul cap : le fonds en euros. Rappel utile : tout argent placé dans ce support financier dispose d’une garantie en capital, nette des éventuels frais pris par l’assureur sur les versements. Et, avantage décisif, le montant investi n’y est pas plafonné (sauf limites contractuelles, assez rares), permettant d’y déposer des sommes considérables, par exemple à la suite d’une donation, la vente d’une entreprise ou d’un bien immobilier. Sans surprise, il faut se tourner vers les contrats dont le fonds en euros affiche un rendement élevé – au moins 2,50 % net au titre de 2023 – et surtout enclin à le rester au vu de la politique de l’assureur et des réserves dont il dispose. Pour cela, il est intéressant d’étudier les taux servis les années passées ainsi que le discours de la compagnie.

Méfiance aussi sur les conditions d’accès au fonds en euros : bien que cela soit de plus en plus rare, certains acteurs imposent, pour les gros versements, d’investir une partie (30 % par exemple) sur des unités de compte. Soyez méticuleux pour, de cette façon, faire mieux que l’inflation, évitant que votre capital ne perde de sa valeur réelle (donc de son pouvoir d’achat). A savoir : en investissant une somme importante, vous pourrez faire pression pour annuler les éventuels frais pris sur les versements.

Objectif 3 : Gagner plus !

Obtenir 3 % de rendement sur le fonds en euros ne vous suffit pas ? Il vous faut alors diversifier votre épargne pour… gagner plus. Ce que permet théoriquement la quasi-totalité des assurances-vies, en intégrant dans leur offre financière des supports (fonds) financiers en actions ou obligataires, voire immobiliers, tous appelés unités de compte, et censés rapporter davantage sur la durée. Votre fil conducteur : déterminer le niveau de risque que vous êtes prêt à prendre et votre degré d’expertise en la matière, pour ensuite choisir un contrat adapté à votre profil d’épargnant.

Deux catégories d’assurances-vies doivent retenir votre attention. D’un côté, celles dont l’offre financière comprend de 10 à 30 supports, ce qui suffira à diversifier votre capital entre le fonds en euros et une poignée de fonds bien sélectionnés. C’est l’approche la plus facile d’accès si vous n’avez pas envie d’y passer trop de temps ou si vous avez des connaissances limitées. Encore plus simple, recourir aux solutions de gestion pilotée, un service payant (sauf exception). Dans ce cas, un professionnel sélectionne les unités de compte et en assure le suivi dans le temps. Ne faites pas confiance les yeux fermés ! Il faut en vérifier l’efficacité au vu des performances passées. Pour les épargnants plus avertis, cap sur les assurances-vies comprenant une centaine ou plus de supports. Vous pourrez alors investir sur des marchés de niche, avec des stratégies plus complexes et élaborer un portefeuille plus fourni. On les trouve sur Internet ou chez les conseillers patrimoniaux, dont l’expertise sera alors cruciale pour faire les bons choix d’investissement.

Objectif 4 : Donner du sens à son épargne

Quel rapport entre l’environnement et la gestion de capitaux ? Ou entre l’économie sociale et solidaire et l’assurance-vie ? Aucun, répondront la plupart des investisseurs. Pourtant, enveloppe d’épargne de long terme, l’assurance-vie s’articule bien avec l’idée d’investissements ciblés sur ces thématiques. Il existe de plus en plus de supports intégrant des critères extra-financiers dans leur sélection de titres ou bien se consacrant à des secteurs écologiques comme les énergies renouvelables. Du reste, la loi contraint les assureurs à intégrer au moins un fonds labellisé ISR (Investissement socialement responsable), un autre certifié Greenfin (finance verte) et enfin un véhicule labellisé Finansol (solidaire) dans chacun de ses contrats. Certains s’y limitent, d’autres vont beaucoup plus loin. Si le choix commercial s’épaissit, gare toutefois au marketing vert !

Pour faire le tri, la bonne solution consiste à se tourner vers des enseignes ayant inscrit cette quête de sens dans leur politique depuis plusieurs années, à l’instar de quelques mutuelles d’assurances (Macif, Maif…). En pratique, il est souvent proposé de recourir à une gestion pilotée, incluant des fonds labellisés ou reposant sur des thématiques précises (par exemple, l’eau ou la biodiversité).

Objectif 5 : Aider mes enfants

Si le livret A reste un outil utile et souvent privilégié pour constituer un pécule à ses enfants, est-ce la solution optimale ? Pas certain, vu que les dépôts s’y trouvent plafonnés avec une diversification de l’épargne impossible. De ce fait, et malgré un horizon de placement long, la performance sera limitée. Tout l’inverse de l’assurance-vie, qui peut s’ouvrir au nom d’un enfant dès ses premiers jours, via la signature de ses représentants légaux. Il faudra toutefois s’en tenir à une gestion de bon père de famille, sans risque excessif donc, et au niveau de la clause bénéficiaire, les “héritiers légaux” seront obligatoirement désignés.

Intéressant : pour une donation, un pacte adjoint pourra venir encadrer en partie l’utilisation des capitaux par l’enfant à sa majorité et ce, jusqu’à ses 25 ans. Utile si vous craignez qu’il ne dilapide cet argent une fois ses 18 ans atteints. Vu l’horizon de conservation du contrat, dont la gestion reviendra automatiquement à l’enfant dès sa majorité, il faut résolument se tourner vers des assurances-vies qui ont fait leurs preuves, durables en somme. Privilégiez les acteurs capables de faire évoluer leurs produits dans le temps sans créer systématiquement de nouvelles offres. Certaines compagnies proposent des enveloppes spécifiques pour les mineurs, ce qui se résume souvent à un habillage marketing sur lequel il ne faut pas s’attarder.

Un article du dossier spécial “Placements” de L’Express, publié dans l’hebdo du 11 avril.

20 contrats adaptes a vos besoins

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