Attentat de Moscou : le bilan s’alourdit à 137 morts

Attentat de Moscou : le bilan s’alourdit à 137 morts

Tandis que la Russie observe ce dimanche 24 mars une journée de deuil national après l’attaque d’une salle de concert de la banlieue de Moscou, vendredi 22 mars, le bilan de ce massacre a été revu à la hausse. Selon les enquêteurs, 137 personnes, dont trois enfants, sont décédées dans cet attentat revendiqué par le groupe djihadiste Etat islamique. Un précédent bilan faisait état de 133 morts. Le Comité d’enquête russe a précisé que 62 corps avaient été identifiés jusqu’à présent.

Les enquêteurs ont aussi annoncé que deux fusils d’assaut et une grande quantité de munitions avaient été trouvés sur les lieux. Les djihadistes ont ciblé le Crocus City Hall, une salle de concert de 13 000 m2 située à Krasnogorsk, à la sortie nord-ouest de la capitale russe.

11 personnes ont été arrêtées samedi, dont quatre assaillants, dans la région de Briansk, frontalière de la Biélorussie et de l’Ukraine, selon le Kremlin.

“Aucune implication ukrainienne”

Lors d’une allocution télévisée samedi 23 mars, Vladimir Poutine a dénoncé un “acte terroriste barbare”. Sans mentionner la revendication faite par Daech, le président russe a affirmé que tous les assaillants arrêtés tentaient de fuir vers l’Ukraine. “Ils se dirigeaient vers l’Ukraine où, selon des données préliminaires (des enquêteurs), une fenêtre avait été préparée pour qu’ils franchissent la frontière”, a-t-il accusé avant d’assurer que “ceux qui sont derrière ces terroristes” seraient “punis” et qu’ils n’auraient pas “un destin enviable”.

Il n’y a “aucune preuve” selon laquelle l’Ukraine est impliquée dans le massacre, a rétorqué la vice-présidente américaine, Kamala Harris, lors d’un entretien télévisé dimanche. “L’Etat islamique porte l’entière responsabilité de cet attentat. Il n’y a eu aucune implication ukrainienne”, a renchéri Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait accusé samedi Vladimir Poutine de vouloir “rejeter la faute” sur son pays. Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, a dit espérer que cette attaque ne deviendrait pas “un prétexte” à une “escalade de la violence”, dans une claire allusion à l’offensive russe en Ukraine.

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