La folle promesse de Macron, Le Pen snobe Attal, le livre de Blanquer…

La folle promesse de Macron, Le Pen snobe Attal, le livre de Blanquer…

Ce second quinquennat à nul autre pareil est loin d’être terminé, pourtant, 2027 et sa cohorte de candidats putatifs s’avancent déjà. Ce dernier remaniement avec Gabriel Attal à sa tête – et qui remet en selle Rachida Dati – en est un nouveau tournant. En coulisses, les uns apprennent à esquiver les croche-pattes, les autres se familiarisent avec l’art du complot, bref, tout le monde prépare l’après-Emmanuel Macron avec rigueur et détermination. Le service politique de L’Express propose de vous aider à suivre, grâce à un rendez-vous hebdomadaire sur notre site Internet, les progrès de ces ambitieux qui espèrent gravir, vite et sans se blesser, les marches du pouvoir.

Le projet secret d’un Bercy coupé en deux

Parmi les grands projets présidentiels pour le fameux “reset” du début de l’année, il en est un qui concernait Bercy. Emmanuel Macron avait en tête de scinder le ministère de l’Economie et des Finances en deux grands ministères. L’un regroupant la production et l’agriculture, qu’il espérait confier à Julien Denormandie, ex-ministre de l’Agriculture, si celui-ci n’atterrissait pas à Matignon, et l’autre regroupant les finances et les comptes publics. Une ambition abandonnée devant la volonté de Bruno Le Maire de conserver son poste et de le conserver tel quel.

Bellamy avait vu juste

Il y a quelques mois, François-Xavier Bellamy avait dit à Valérie Hayer… qu’elle ferait une très bonne tête de liste Renaissance pour les européennes. Et le pire, c’est qu’il le pensait : “Elle n’est urticante pour personne, ce ne serait pas la meilleure option”, confiait le responsable LR. Hayer devient ce jeudi officiellement la locomotive des macronistes pour le scrutin.

Ce geste fou de Macron

Ils n’en ont pas cru leurs yeux, ni leurs oreilles. A la fin de la semaine dernière, des dirigeants agricoles sont raccompagnés vers le perron de l’Elysée par Emmanuel Macron, à l’issue de leur rendez-vous. Le président leur assure que lui saura mettre un terme à la crise – et il accompagne ses propos d’un claquement de doigts. Le samedi suivant, au salon de l’Agriculture, la situation dégénérera…

Le Pen snobe Attal

Lors de ses consultations juste après sa nomination à Matignon, Gabriel Attal a reçu Jordan Bardella seul – alors qu’Eric Ciotti, par exemple, était venu accompagné des présidents des groupes parlementaires. Marine Le Pen avait décliné l’invitation de Matignon. Déjà, à la fin du gouvernement d’Elisabeth Borne, la présidente du groupe RN à l’Assemblée avait fait passer le message à la Première ministre : voyez avec Bardella, pas avec moi…

Hollande ne veut pas d’une gauche “larmoyante”

Mardi soir, autour d’un verre pour fêter la sortie du livre Loin des villes, loin du cœur. La gauche veut-elle regagner les campagnes ? (L’Aube, Fondation Jean Jaurès) de Rémi Branco, ancien conseiller du quinquennat socialiste, François Hollande a appelé la gauche à ne pas être “larmoyante”. “C’est la droite qui est larmoyante. Elle chouine toujours, dit qu’on est malheureux, maltraités, oubliés. C’est cela qui favorise l’extrême droite”, a lancé l’ancien président de la République. Certains y ont même vu une critique à peine déguisée à l’insoumis François Ruffin. Hollande en a profité pour défendre la liste de Raphaël Glucksmann aux européennes, critiquée pour son manque de représentation sociale par nombre de socialistes. “On dit qu’il n’y a pas d’ouvriers sur la liste, mais il n’y a pas plus d’agriculteurs, s’est étonné l’ex de l’Elysée. Une liste ne se compose pas avec des catégories socioprofessionnelles mais avec des femmes et des hommes qui ont le même engagement, les mêmes aspirations, en dépit de leurs origines sociales. Le rôle de la gauche, c’est de réunir.”

Maréchal et l’IVG dans la Constitution : pas la priorité

Le passage était bien obligé. Après avoir pêché à mains nues une truite de plusieurs kilos en Sologne, Marion Maréchal est allée faire un tour au Salon de l’agriculture. Entre deux papouilles à des veaux, la tête de liste Reconquête (le parti d’Eric Zemmour) pour les élections européennes en a profité pour donner son point de vue sur l’inscription de l’IVG dans la Constitution, pas prioritaire selon elle. Et d’ajouter : “La Constitution n’est pas un gadget juridique qui est là pour faire plaisir à je ne sais quelle petite minorité politisée.”

Vallaud, le chien d’Attal et la niche

Le 5 février, en plein hémicycle alors que Boris Vallaud évoquait à la tribune le sort des travailleurs, Gabriel Attal montrait une photographie de son chiot noir à ses ministres. Le chef de file des députés PS n’est pas réputé rancunier, mais il n’a pas digéré le manque de respect du Premier ministre. Dans sa niche parlementaire (journée pendant laquelle les députés ont la main sur l’ordre du jour), le PS présente ce jeudi 29 février une résolution reconnaissant la responsabilité de l’Etat dans le scandale de la chlordécone aux Antilles. Un texte inquiétant pour Matignon, et l’on a passé un coup de fil au patron des députés PS pour tenter de prendre la température sur les chances de réussite de la résolution. Réponse sanglante de Boris Vallaud : “Nous avons une majorité pour voter la résolution, que le Premier ministre continue de s’occuper de son chien.”

Blanquer prend la plume

Il a été le plus long ministre de l’Education nationale de la Ve République – et d’un président, Emmanuel Macron, qui a aussi nommé le ministre de l’Education le plus bref (Amélie Oudéa-Castéra) : Jean-Michel Blanquer est en train de mettre la dernière main à un livre qui sortira à la rentrée, et dans lequel il revisitera toute son expérience gouvernementale.

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