Pass rail : pourquoi le gouvernement est contraint de l’enterrer pour 2024

Pass rail : pourquoi le gouvernement est contraint de l’enterrer pour 2024

C’était l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron. La mise en place d’un “passe rail estival” réservé aux jeunes ne pourra avoir lieu cette année, sauf revirement de dernière minute de trois régions qui n’ont pas donné leur accord, a annoncé mercredi le ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete.

“A moins d’un changement de pied des présidents de région, aujourd’hui même, nous ne pouvons pas être opérationnels en 2024 […] il n’y aura pas de passe rail cet été”, a affirmé le ministre sur franceinfo.

“On n’a toujours pas l’accord de l’ensemble des présidents de région. Il manque trois présidents de région”, a-t-il ajouté, en citant “Hervé Morin (Normandie), Xavier Bertrand (Hauts-de-France) et Laurent Wauquiez (Auvergne-Rhône-Alpes)” et en disant regretter une “attitude sans explication”.

🔴 Pass rail ➡️ “Aujourd’hui, il manque l’accord de trois présidents de région : Hervé Morin, Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez”, explique Patrice Vergriete, ministre délégué chargé des transports. pic.twitter.com/sNTaUV016Z

— franceinfo (@franceinfo) April 3, 2024

Les régions décident des tarifs

Les régions financent les trains régionaux et décident des tarifs. Le gouvernement a, selon le ministre, accepté la demande des régions que l’Etat finance à 80 % le dispositif, estimé à 15 millions d’euros. Les régions avaient déjà obtenu de réserver le passe rail aux moins de 27 ans pendant la saison estivale.

L’instauration de ce forfait mensuel permettant de voyager de manière illimitée sur le territoire en trains Intercités et TER, sur le modèle ce que fait l’Allemagne, avait été promise par le président en septembre. “Bien entendu, le gouvernement reste ouvert et nous continuerons à faire ces propositions pour 2025”, a affirmé Patrice Vergriete, qui “n’a pas envie de lâcher le morceau”.

Un passe rail estival uniquement réservé aux jeunes a déjà existé en France en 2020 et 2021. Il concernait les moins de 27 ans qui, pour 29 euros par mois, pouvaient emprunter n’importe quel TER partout en France – sauf en Ile-de-France -, mais pas les Intercités.

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