Procès de Trump à New York : comment les jurés sont-ils désignés ?

Procès de Trump à New York : comment les jurés sont-ils désignés ?

Le “voir dire” : c’est une expression issue du vieux français qui régit une phase décisive du procès aux Etats-Unis, la sélection du jury. De leur adresse, profession ou statut familial à d’éventuels liens avec l’accusé ou ses adversaires, les jurés au procès de Donald Trump devront répondre à une batterie de questions. L’objectif de ce processus de “voir dire” (littéralement “dire la vérité”) est de sélectionner 12 jurés et six suppléants pour ce procès qui débute ce lundi 15 avril, prévu pour durer jusqu’à la fin mai.

Des centaines d’habitants de Manhattan, tirés au sort, ont reçu une convocation à se présenter au tribunal lundi. Contrairement à la pratique, pour des raisons logistiques, le juge Juan Merchan a annoncé le 8 avril que les jurés potentiels qui se déclareraient incapables d’assister à toute la durée du procès ou de se montrer impartiaux seraient exemptés sans devoir fournir de justification.

Les autres devront répondre à une série de questions génériques portant sur leur quartier, leur situation professionnelle et familiale, leur niveau d’études, mais aussi plus ciblées, comme “avez-vous déjà assisté un rassemblement de campagne de Donald Trump ?” ou, au contraire, “à un rassemblement d’un mouvement ou organisation anti-Trump ?”. Ils devront également préciser de quelle manière ils s’informent, s’ils ont un avis sur la façon dont Donald Trump est traité dans ce dossier ou sur l’incidence sur leur impartialité de son statut de candidat à l’élection présidentielle de novembre.

Les noms gardés secrets

La constitution du jury s’annonce plus compliquée que d’habitude. Le juge Merchan a déjà décidé que les noms seraient gardés secrets en raison de la “probabilité de corruption, de manipulation du jury, de blessures physiques ou de harcèlement”.

Il a rejeté cette semaine une série de recours des avocats de l’ex-président républicain, notamment une demande de dépaysement du procès au motif qu’il ne pourrait pas bénéficier d’un jury équitable dans une ville qui vote massivement démocrate.

Mais le juge a souligné dans une lettre le 8 avril que “contrairement aux arguments de la défense, le but de la sélection du jury n’est pas de déterminer si un juré potentiel aime ou n’aime pas l’une des parties”. Il s’agit plutôt, a-t-il expliqué, de savoir si ce juré “peut garantir qu’il mettra de côté tout sentiment personnel ou préjugé pour rendre une décision fondée sur les preuves et sur le droit”.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *