Taxation des plus riches : Le Maire persiste et signe

Taxation des plus riches : Le Maire persiste et signe

Il n’en démord pas. Le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire s’est dit, vendredi 24 mai, “déterminé à avancer” sur une taxation mondiale des plus riches, en dépit de l’opposition affichée la veille par son homologue américaine à des négociations internationales sur ce thème.

“Je suis totalement déterminé à avancer” sur ce sujet, a déclaré Bruno Le Maire en réponse à une question de l’AFP en marge du G7 Finances à Stresa dans le nord de l’Italie.

Yellen opposée à cette idée

La veille, à peine arrivée à Stresa, la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen s’était prononcée contre “une négociation fiscale internationale” sur ce projet défendu par le Brésil à l’occasion de sa présidence du G20 et soutenu par la France.

Bruno Le Maire a tenu à relativiser la portée de l’opposition américaine : “C’était la même chose que disaient les Etats-Unis quand il s’agissait de taxer les géants du numérique […] Au bout du compte, nous avons réussi à trouver un accord”, a-t-il argué.

“Nous avons eu la même question sur la taxation minimale […] il y a eu des désaccords. Nous avons surmonté ces désaccords. Nous avons désormais une taxation du digital, une taxation minimum pour l’impôt sur les sociétés qui est en place”, a-t-il poursuivi. “Je souhaite que ce soit la même chose parce que c’est la pièce manquante du puzzle”, a-t-il ajouté.

“Mon ambition a toujours été une réforme globale du système fiscal international : le digital, qui échappe à la taxation, l’impôt minimal sur les sociétés pour éviter l’évasion fiscale et la taxation des plus riches”, a-t-il conclu.

Une idée du gouvernement brésilien

Le gouvernement brésilien s’est inspiré des travaux menés par l’économiste français Gabriel Zucman sur la taxation des plus riches. Selon ce dernier, si les 3 000 milliardaires de la planète payaient au moins l’équivalent de 2 % de leur fortune en impôts sur le revenu, cet impôt mondial pourrait rapporter 250 milliards de dollars supplémentaires.