Ukraine : Macron annonce un débat avec vote au Parlement sur l’accord de sécurité avec Kiev

Ukraine : Macron annonce un débat avec vote au Parlement sur l’accord de sécurité avec Kiev

Emmanuel Macron a demandé au gouvernement de faire devant le Parlement une déclaration “relative à l’accord bilatéral de sécurité conclu avec l’Ukraine” le 16 février, suivie d’un débat et d’un vote, a indiqué mardi 27 février l’Elysée dans un communiqué.

Cet accord de sécurité “inscrit notre soutien à l’Ukraine dans la durée pour faire échec à la guerre d’agression de la Russie”, rappelle l’Élysée qui ne précise pas la date de ce débat parlementaire, décidé au titre de l’article 50-1 de la Constitution.

Cette annonce intervient quelques heures après une polémique suscitée par les déclarations d’Emmanuel Macron n’excluant pas l’hypothèse d’un envoi de troupes occidentales en Ukraine. Lundi soir, à l’issue d’une conférence internationale de soutien à l’Ukraine à Paris, le chef de l’Etat a déclaré qu'”il n’y a pas de consensus aujourd’hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol”. “Mais en dynamique, rien ne doit être exclu”, a-t-il ajouté, en assumant une “ambiguïté stratégique”. Suite à ces déclarations, l’ensemble des oppositions de gauche, de droite et d’extrême droite ont demandé la tenue d’un débat parlementaire.

“Une escalade verbale belliqueuse”

Premier à dégainer dans la nuit de lundi à mardi, le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, déjà hostile à un soutien militaire à l’Ukraine, a estimé que “la guerre contre la Russie serait une folie”. “Cette escalade verbale belliqueuse d’une puissance nucléaire contre une autre puissance nucléaire majeure est déjà un acte irresponsable”, s’est insurgé l’ex-candidat à l’élection présidentielle sur X. Le député LFI François Ruffin, qui ne cache pas son ambition d’être candidat à la place de Jean-Luc Mélenchon en 2027, a reproché au chef de l’Etat d'”improviser” et l’a appelé à en “discuter avec l’Assemblée nationale”. Même la gauche favorable à l’aide militaire à Kiev a pris ses distances avec le chef de l’Etat.

A l’extrême droite, régulièrement accusée par la majorité d’avoir été proche de Vladimir Poutine, Marine Le Pen (RN) a reproché à Emmanuel Macron de “jouer au chef de guerre” alors que “c’est de la vie de nos enfants dont il parle avec autant d’insouciance”. Même désapprobation chez LR. “L’entrée en guerre de la France contre la Russie serait une folie aux conséquences incalculables”, a dénoncé le chef de file des sénateurs LR, Bruno Retailleau, qui s’est dit “stupéfait” par les déclarations présidentielles.

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