Assurance-vie : comment repérer les meilleurs contrats

Assurance-vie : comment repérer les meilleurs contrats

Avec la hausse des taux d’intérêt, des rendements solides en 2023, et un début d’année 2024 très prometteur, le ciel s’éclaircit pour les épargnants. Outil flexible doté d’une fiscalité préférentielle, l’assurance-vie redevient attractive et le plus sûr des investissements bancaires. Toutefois, dans un contexte d’inflation, la diversification reste la plus sage des voies. Identifier ses besoins, cerner les différents produits disponibles, négocier son contrat, passer par une société de gestion, surveiller les frais, générer de la performance à long terme : L’Express vous guide.

Nombre d’épargnants souscrivent une assurance-vie proposée par leur banque sans sourciller. Il est pourtant utile de valider la qualité de l’enveloppe proposée avant de s’engager, d’autant que vous allez a priori la conserver de nombreuses années. Voici les quatre principaux points à valider.

1. Un fonds en euros solide

Comment évaluer son potentiel ? En observant le rendement net attribué par l’assureur sur au moins cinq ans et sa dynamique actuelle. Un repère : sur la période 2019-2023, le taux moyen du marché ressort à 8,80 % en cumulé. Mais attention, il masque des écarts énormes, les pires calant autour de 6 % quand les meilleurs ont dépassé les 11 %. Du simple au double ! Cette information n’est pas suffisante : il faudra considérer si ce rendement a été attribué sous conditions, par exemple majoré uniquement pour les clients prenant en parallèle des risques sur leur épargne au travers des unités de compte. Est-ce compatible avec votre profil ? Autre point clé : les réserves de rendement de l’assureur. A 3 % ou plus, c’est de bon augure pour les années à venir car elles vont pouvoir alimenter les taux servis. Sans certitude toutefois, les compagnies étant libres d’attribuer cette cagnotte aux contrats de leur choix.

2. Une offre financière adaptée

L’idée est simple : un bon contrat doit intégrer une palette de supports financiers permettant une véritable diversification de son épargne, indispensable pour dégager plus de performance dans la durée. Bien souvent, avoir accès à une vingtaine de fonds sera suffisant, si on y trouve l’essentiel des classes d’actifs (actions, obligations, immobilier) et plusieurs sociétés de gestion. Les offres plus larges (jusqu’à 1 000 fonds) des conseillers en gestion de patrimoine indépendants ou accessibles sur le Net restent à cibler par les épargnants plus avertis ou bien conseillés. La plupart incluent désormais des gestions clés en main confiées à des experts (l’assureur ou une société de gestion). Un concept intéressant, dont il faudra néanmoins étudier le contenu, les frais et les résultats passés.

3. Des frais limités

Gagner plus avec un placement consiste aussi à ne pas le payer trop cher. Concrètement, n’acceptez pas plus de 2 % pris sur les versements, sachant que nombre de bons contrats affichent 0 %. Ces frais peuvent se négocier avec le conseiller, ce qui ne sera pas le cas des frais de gestion. Voici les taux moyens pratiqués : 0,80 % sur le fonds en euros, 0,90 % sinon. Payer davantage est-il justifié ? Non, sauf à obtenir des conseils et des services affûtés. Gare ensuite au coût de la gestion pilotée (0,20 % en moyenne, un niveau à ne pas dépasser), à celui des garanties annexes (par exemple, pour effacer les pertes en cas de décès), ou des arbitrages (il en faut au moins un gratuit par an). Tous les frais figurent dans la notice contractuelle et sur les sites Internet des assureurs.

4. Un SAV reconnu

Cet acronyme désigne le service après-vente d’un produit, y compris financier. En matière d’assurance-vie, il s’agira du traitement de vos versements, retraits, arbitrages, et de l’information fournie en cours de route. Comment l’évaluer ? En posant des questions. Par exemple : pourrai-je gérer directement mon contrat sur Internet ou faudra-t-il passer par un conseiller ? Pour un retrait, sous quel délai les sommes seront-elles virées sur mon compte bancaire. Comptez deux jours chez les bons assureurs, un bon mois sinon. Idem pour un arbitrage : les plus réactifs garantissent un enregistrement dès le lendemain, les plus lents au bout d’une semaine. Le SAV, gère encore le traitement des vieux produits dans le temps : bénéficient-ils des évolutions techniques allouées aux nouveaux produits ? Les réponses sur ces sujets sont souvent lacunaires. Il faudra insister…

Un article du dossier spécial “Placements” de L’Express, publié dans l’hebdo du 11 avril.

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