Climat : l’hiver 2023-2024 au 3e rang des hivers les plus chauds en France

Climat : l’hiver 2023-2024 au 3e rang des hivers les plus chauds en France

C’est un triste record climatique. Avec une température moyenne supérieure de 3,6 degrés par rapport aux normales de la période 1991-2020, février 2024 est le deuxième mois de février le plus chaud jamais enregistré derrière 1990 (+4°C). C’est aussi le 25e mois d’affilée à ne pas passer sous les normales. Après un automne record en termes de douceur, l’hiver 2023-2024 se classe au 3e rang des hivers les plus chauds jamais mesurés en France et se conclut par un mois de février excessivement doux, proche du record de 1990, a par ailleurs annoncé ce jeudi 29 février Météo-France.

Sur l’ensemble de l’hiver météorologique, qui couvre les mois de décembre, janvier et février et qui est traditionnellement la période la plus froide de l’année, le mercure devrait dépasser “d’environ deux degrés” les normales de saison, derrière les hivers 2020 (+2,3°C) et 2016 (+2,1°C). Ces chiffres sont d’autant plus notables que les normales actuelles sont calculées à partir des températures des trois décennies précédentes, elles-mêmes déjà plus chaudes que le climat de l’ère pré-industrielle.

Une douceur installée

“Après un épisode hivernal du 8 au 20 janvier, la douceur s’est installée sur la France avec des températures dignes de la période printanière”, note Météo-France dans un communiqué. Et depuis février 2022, tous les mois ont été au-dessus des normales, excepté avril 2023, qui était tout juste conforme aux normales. Pour Météo-France, cette “hausse des températures, conséquence du changement climatique, entraîne un raccourcissement de la saison hivernale : nos hivers sont moins froids qu’auparavant, les gelées durables et la neige en plaine deviennent de plus en plus rares”.

Contrairement à l’an dernier, l’hiver 2023-2024 a toutefois connu un excédent de pluie d’environ 10 %. Une relative bonne nouvelle pour les nappes phréatiques, dont la situation reste néanmoins précaire, après de longs mois de sécheresse quasi-ininterrompue, notamment dans certains départements comme les Pyrénées-Orientales. L’enneigement, qui contribue lui aussi à alimenter les nappes et les cours d’eau au moment de la fonte printanière, reste en revanche déficitaire voire quasi nul en basse et moyenne montagne (Vosges, Jura, Massif central, Corse et Pyrénées) sur une grande partie de l’hiver.

Enfin, malgré des températures élevées pour la saison, l’hiver 2023-2024 a également été marqué par un manque de soleil sur une grande partie du pays. “Le déficit a atteint 10 à 30 % du Centre-Ouest au Bassin parisien et aux Ardennes”, note Météo-France. Seules les régions méditerranéennes et certaines zones du sud de l’Alsace ont connu un ensoleillement conforme à la saison.

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