L’école en France, un “lieu dangereux” ? Le regard de la presse étrangère sur les violences

L’école en France, un “lieu dangereux” ? Le regard de la presse étrangère sur les violences

Vendredi 5 avril, un adolescent de 15 ans décède après avoir été agressé par une bande d’adolescents à Viry-Châtillon (Essonne). Mardi 2 avril, une jeune fille de 13 ans, traitée de “kouffar” (“mécréante” en arabe), est rouée de coups devant son collège à Montpellier. Fin mars, le proviseur d’un lycée démissionne après avoir reçu des menaces de mort alors qu’il avait demandé à une élève d’ôter son voile. Au même moment, des menaces d’attentat inondent les messageries de quelque 170 d’établissements scolaires. Une série d’incidents qui ont eu lieu en quelques semaines seulement dans des écoles publiques françaises, et qui ont dépassé les frontières de l’Hexagone.

Le quotidien autrichien Kurier évoque notamment la “violence brutale” qui s’abat sur “les élèves français”. En Italie, La Repubblica tisse un parallèle avec la Finlande, où une fusillade dans un collège près d’Helsinki a fait un mort et plusieurs blessés début avril. Et titre : “Fusillades, bagarres et embuscades : de la France à la Scandinavie, les adolescents violents font peur”. Le journal transalpin s’alarme d’une “violence de plus en plus décomplexée et incontrôlée”. Même son de cloche du côté de la chaîne suisse RSI qui évoque une “violence débridée qui effraie et interroge”.

L’école, devenue “dangereuse”

Dans un article publié dimanche 7 avril, El Mundo va encore plus loin, affirmant que “l’école, pilier de la République française […] est devenue un lieu dangereux, où élèves et professeurs se sentent menacés”. À l’instar d’une partie de la presse étrangère, le journal espagnol cite le nom de Samuel Paty et mentionne l’assassinat de Dominique Bernard en octobre dernier. Avant de résumer : “Enseigner est un métier à risque en France.”

Au lendemain de la démission du proviseur du lycée Maurice-Ravel, le New York Times dépeint notamment une France “profondément marquée par l’assassinat de deux instituteurs par des extrémistes islamistes au cours des dernières années”, où “la question de l’empiètement de l’islam dans le système scolaire public demeure un sujet extrêmement sensible”.

Un discours qui fait écho au cri d’alerte lancé par Gavin Mortimer dans The Spectator : “Les écoles françaises cèdent à la menace islamiste.” Pour l’écrivain britannique, qui dénonce depuis de nombreuses années la montée de l’islamisme dans les pays occidentaux, les coupables sont à chercher du côté “des progressistes imbéciles (qui) continuent d’afficher leur soutien aux tenues islamiques”. Et de donner l’exemple d’une campagne de 2021, financée par l’UE, qui faisait la promotion du foulard. Fin octobre, Gavin Mortimer appelait, dans L’Express, l’exécutif à se “ressaisir pour mieux défendre les principes républicains”.

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