Nos lecteurs réagissent à l’affaire Sylvain Tesson : “Une polémique aberrante”

Nos lecteurs réagissent à l’affaire Sylvain Tesson : “Une polémique aberrante”

Ecole privée et “sécession des élites”

Laurent Opsomer, Saint-Amand-les-Eaux (Nord)

La polémique concernant la nouvelle ministre de l’Education nationale Amélie Oudéa-Castéra, embourbée après ses mensonges sur la scolarisation de ses enfants dans le privé, révèle la “sécession des élites”, pour reprendre l’expression de Jérôme Fourquet. Dans son livre, L’Archipel français, le politologue démontre que les classes favorisées ont investi massivement l’enseignement privé. Cette polémique pose un autre problème : celui du financement de l’enseignement confessionnel (le privé est très majoritairement catholique) par l’Etat et les collectivités territoriales, donc, in fine, la question de la laïcité, valeur et principe républicains visiblement à géométrie variable sous la Ve République. (“La “régénération” ne passera pas par l’éducation”, L’Express du 25 janvier.)

Le monde de la culture pris en otage

Claire Rodriguez, Poitiers (Vienne)

Indépendamment de tout jugement littéraire, la polémique visant Sylvain Tesson en dit long sur la confusion intellectuelle et le confusionnisme ambiants. Pour comprendre comment on en est arrivé là, il faut savoir que la sphère décoloniale poursuit sa stratégie d’entrisme dans les milieux cinématographique et éditorial comme elle le fait également dans le milieu universitaire. Or précisément, l’idéologie des indigénistes correspond aux critères de l’extrême droite la plus radicale. Outre le naufrage littéraire et intellectuel de notre pays, cette polémique nous rappelle à quel point le monde dit “culturel” est pris en otage par l’idéologie raciste et antisémite des sympathisants de Houria Bouteldja, porte-parole des Indigènes de la République, et du Hamas. Il leur est donc facile de procéder à une inversion des valeurs et de pratiquer un terrorisme intellectuel, allié du terrorisme tout court. Dans l’anglosphère, toutes les lignes rouges ont déjà été franchies. Et quiconque connaît l’Histoire sait où cela mène. (“Pétition contre Sylvain Tesson : “Ils pensent que la littérature est une autre façon d’être de gauche“”, sur Lexpress.fr)

La liberté artistique en danger

Michel Cohen, Nantes (Loire-Atlantique)

“Quand j’entends le mot culture, je sors mon revolver”, disait un dignitaire nazi du IIIe Reich. Aujourd’hui comme hier, le fascisme s’attaque à la culture. Aux Etats-Unis et en Europe, la liberté artistique est en train de disparaître – tandis que celle de répandre le mensonge et la haine ne s’est jamais mieux portée. D’abord, des films et des livres censurés sous la pression de lobbys identitaires et radicalisés. Puis certains livres réécrits ou brûlés. Les appels au boycott se multiplient contre de grands écrivains et philosophes. Et à présent, on assiste à cette polémique aberrante contre Sylvain Tesson… (“Les fées, ses détracteurs, l’Académie française… Les confidences de Sylvain Tesson”, L’Express du 18 janvier.)

Des rémunérations choquantes

Jean-Michel Wantz, Quiberon (Morbihan)

J’ai été très choqué par le montant des rémunérations des conseillers de Laurent Wauquiez au Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, lesquelles iraient de 4 000 à plus de 10 000 euros. Par comparaison, un professeur agrégé de l’Education nationale, comme moi, perçoit entre 2 476 euros brut en début de carrière et 4 110 euros brut en fin de carrière. Sans vouloir minimiser le travail de ces conseillers, il est grand temps de reconnaître le mérite de tous les professeurs à sa juste valeur. (“Soupçons d'”emplois fantômes” de proches de Wauquiez : des bureaux perquisitionnés”, sur Lexpress.fr).

Copé, Ciotti et les Républicains

Philippe Duffau, Vaux-le-Pénil (Seine-et-Marne)

J’ai été adhérent du RPR, puis de l’UMP. J’ai quitté ce parti depuis que je ne m’y reconnais plus car je ne vois plus de différence entre les positions d’Eric Ciotti et de Marine Le Pen. En revanche, j’apprécie les chroniques de Jean-François Copé dans L’Express. Pourquoi n’est-il pas plus audible au sein des Républicains ? (“Passions contre raison : à armes inégales”, L’Express du 11 janvier.)

Leadership : (re) découvrez la chronique de Julia de Funès

Le télétravail, l’autorité, les entretiens annuels, les formations en management, le mérite… Loin des discours convenus et des modes du moment, Julia de Funès, docteure en philosophie, livre un regard incisif sur le monde du travail et les débats qui le traversent. Critique du développement personnel et du coaching, l’auteur de Socrate au pays des process démontre les impostures et questionne notre rapport au travail. Parce que la relation des cadres à l’entreprise a évolué ces dernières années, la philosophe, toujours soucieuse de contribuer à “libérer l’esprit de certains embrigadements”, donne des pistes aux dirigeants pour redonner du sens à leurs équipes. A retrouver tous les quinze jours dans nos pages Idées et en ligne sur notre site et notre application !

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