Pessimisme sur l’avenir de l’UE : où se classent les Français ?

Pessimisme sur l’avenir de l’UE : où se classent les Français ?

On savait les Français champions du monde du pessimisme économique, selon les enquêtes “Prédictions” d’Ipsos, publiées chaque année depuis 2012. Et désormais, les habitants de l’Hexagone remportent également le titre des moins optimistes parmi les citoyens européens sur l’avenir de l’Union européenne, comme le dévoile le dernier Eurobaromètre, publié ce mercredi 17 avril.

Ainsi, selon ce sondage réalisé entre le 7 février et le 3 mars, 52 % des Français se disent pessimistes pour l’avenir de l’Union, contre 35 % en moyenne à l’échelle du continent. Des chiffres qui contrastent avec les Danois, quant à eux optimistes à 83 %, les Irlandais (81 %) ou les Lituaniens (78 %).

Ces chiffres révèlent le ressenti des Français, à quelques mois des élections européennes. Mais également l’évolution de ce ressenti, alors que le pourcentage de personnes optimistes en France a baissé de 4 points depuis les dernières élections de 2019. L’Hexagone est d’ailleurs, cette année, le seul pays européen où les optimistes sont minoritaires (42 %).

Par ailleurs, 27 % des Français pensent que l’Union évoque une image négative, contre 17 % en moyenne à l’échelle européenne. 26 % pensent que le fait d’appartenir à l’UE n’a pas bénéficié à leur pays.

67 % des Français ont l’intention d’aller voter

L’avenir de l’UE n’est toutefois pas la seule cible de cette morosité typiquement française. Si 65 % pensent que “les choses vont dans la mauvaise direction dans l’UE” (contre 49 % des Européens en moyenne), ils sont encore plus nombreux (76 %) à penser qu’elles vont dans le mauvais sens dans leur propre pays.

Les Français expriment en outre une inquiétude plus forte que la moyenne des Européens sur l’évolution de leur niveau de vie personnel. Ils sont 69 % à estimer qu’il a baissé ces cinq dernières années (contre 45 % en moyenne dans l’UE). Et ils sont 53 % à penser qu’il va baisser dans les cinq prochaines années (contre 32 % au niveau européen).

Pour autant, et si la majorité d’entre eux (53 %) reconnaît d’ailleurs ne pas être intéressée par les élections européennes, les Français affirment à une large majorité (67 %) vouloir se rendre aux urnes pour renouveler cette assemblée parlementaire, dont le siège est à Strasbourg.

Problème, seuls 8 % d’entre eux connaissent la date exacte de ces élections, au suffrage universel direct à un tour, prévues le 9 juin en France. Au niveau européen, 23 % des sondés avouent n’avoir aucune idée du moment où se tiendra le scrutin, un pourcentage qui monte à 30 % dans l’Hexagone.

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