Sarah J. Maas, David Grann, Haruki Murakami… Ces livres en tête des ventes à l’étranger

Sarah J. Maas, David Grann, Haruki Murakami… Ces livres en tête des ventes à l’étranger

Il est toujours instructif de jeter un coup d’œil aux palmarès étrangers, même s’ils sont parfois d’un truisme ennuyeux. Ainsi de la romance et de la fantasy, avec ou sans dragons, qui envahissent les meilleures ventes des fictions dans de nombreux pays. En pointe dans le domaine, l’Américaine Sarah J. Maas, dont la série Crescent City cartonne notamment aux Etats-Unis, en Italie et en Grande-Bretagne (House of Flame and Shadow, son 3e volet, s’y est vendu à près de 45 000 exemplaires la semaine de son lancement selon le Sunday Times). Autre Américaine à faire des siennes dans ces pays, Rebecca Yarros avec sa série Empyrean (Fourth Wing, Iron Flame) qui atteint des sommets. A noter que l’Espagne et l’Allemagne semblent “épargnés” par cette vague chevaleresque.

Chez eux, comme partout, c’est le polar qui brille. Avec des auteurs maison. Ainsi, selon El Cultural, Eduardo Mendoza caracole en tête avec son nouveau roman, Tres enigmas para la Organizacion, qui propose un casse-tête dans la Barcelone de 2022, suivi de Mikel Santiago, auteur d’El hijo olvidado, qui transporte le lecteur au cœur de Pays basque, puis retour à Barcelone avec Alicia Giménez Bartlett (La mujer fugitiva). En Allemagne, d’après le Spiegel, Ursula Poznanski propose un escape game à succès (Die Burg) et Sebastian Fitzek son dernier psychothriller (Die Einladung). A noter qu’outre-Rhin, le pompon revient au roman événement du Japonais Haruki Murakami, Die Stadt und ihre ungewisse Mauer (sortie prévue en France en 2025).

Aux Etats-Unis, Freider McFadden place deux psychothrillers dans la liste des meilleures ventes du New York Times : The Teacher et The Housemaid’s Secret tandis qu’en Grande-Bretagne, l’écrivain et scénariste Alex Michaelides emballe ses compatriotes avec The Fury, qui met en scène une escapade mortelle lors du week-end de Pâques sur l’île grecque privée d’une ancienne star de cinéma. A sa suite, Elly Griffiths, Richard Osman, James Patterson and James O Born, Jessie Keane, Rory Clements… On n’en finit pas de frissonner outre-Manche.

En fait, la véritable diversification se situe du côté des essais. Le Sunday Times nous informe que le Charles III de Robert Hardman est un succès, tout comme l’ouvrage sur l’héritage de l’empire britannique de Sathnam Sanghera. En Allemagne, le Zauber der Stille de Florian Illies traitant des aventures de Caspar David Friedrich emporte la mise ; aux Etats-Unis, Killers Of The Flower Moon, de David Grann, boosté par le film de Martin Scorsese, domine le palmarès du New York Times, alors que son précédent titre, The Wager (Les Naufragés du Wager, en France) continue son épopée flamboyante et que The Boys In The Boat, l’étonnant récit de Daniel James Brown sur la victoire en aviron aux JO de Berlin de 1936 de neuf garçons de la classe ouvrière de l’Ouest américain, figure dans les meilleures ventes depuis cent-trente-et-une semaines ; en Espagne, le crash de 1972 dans les Andes du vol en provenance d’Uruguay (La sociedad de la nieve, de Pablo Vierci) revient sur le devant de la scène et, en Italie, mafia et politique sont liées via le livre-interview du magistrat Nino Di Matteo par Saverio Lodato.

Autant d’ouvrages qui ne paraîtront pas forcément hors de leurs frontières, car il n’est jamais dit que les succès d’ailleurs transforment l’essai à la maison. Question de flair de la part des éditeurs acquéreurs des droits étrangers. Mais aussi de baraka.

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